Participation de la CNRF au Lancement Officiel du Projet PRETE-Nyunganira au Burundi

Le vendredi 4 octobre 2024, le Président de la République du Burundi, Son Excellence Evariste Ndayishimiye, a officiellement lancé les activités du Projet pour lEmploi et la Transformation Économique du Burundi (PRETE) – Nyunganira, soutenu par la Banque Mondiale. Les cérémonies ont eu lieu dans la commune de Mpanda, située dans la province de Bubanza, en présence de Madame Hawa Cissé Wagué, Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burundi, des élus de la province Bubanza ainsi que quelques membres du Gouvernement dont le Ministre ayant les Finances dans ses attributions.

Invitée à ces cérémonies, en tant que l’une des institutions bénéficiaires de ce projet, la Cellule Nationale du Renseignement Financier (CNRF) était représentée par son Secrétaire Permanent, Dr Innocent BANO (PhD), accompagné par trois cadres de la CNRF dont celui chargé de l’Informatique et de la lutte contre la Cybercriminalité, celui en charge de la coordination nationale et de la coopération internationale, et celui en charge de la communication.

Le projet PRETE-Nyunganira, financé par la Banque Mondiale à hauteur de 100 millions de dollars américains, sera mis en œuvre sur une période de cinq ans. Il vise à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) engagées dans la production et la transformation, en ciblant tant les marchés locaux qu’internationaux. L’initiative prévoit également un appui aux banques et aux institutions de microfinance pour faciliter l’accès au crédit de ces entreprises, tout en impliquant diverses autres institutions telles que l’ADB, l’OBM, la CNRF, le CFCIB, l’ARCA, entre autres, pour garantir le succès du projet.

Le projet va accorder une attention particulière à l’inclusion des femmes, avec environ plus de 50 % des bénéficiaires provenant d’associations féminines entrepreneuriales. En mobilisant les ressources disponibles et en renforçant les capacités locales, le PRETE ambitionne de stimuler le développement socio-économique du Burundi et de renforcer la résilience de ses acteurs économiques.

Retraite de validation technique du Rapport de l’Évaluation Nationale des Risques (ENR) de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (BC/FT)

Une retraite de validation technique du Rapport de l'Évaluation Nationale des Risques (ENR) de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme (BC/FT) s'est tenue à Cibitoke, du 9 au 14 Septembre 2024. Elle a réuni l'équipe de coordination de l’ENR et le Groupe de Travail, composé de représentants du secteur public, du secteur privé ainsi que de la société civile. Dans son discours de lancement des activités, le Secrétaire Permanent de la  Cellule Nationale du Renseignement Financier (CNRF) a félicité et encouragé l'équipe de coordination ainsi que le groupe de travail, pour le caractère particulier de ce travail d’autant plus que c’est la première fois qu’un tel travail est entrepris au Burundi.

Cette rencontre visait à finaliser le Rapport de l'Évaluation Nationale des Risques (ENR) de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme (BC/FT) au Burundi, qui est le fruit d'un processus d'évaluation approfondi visant à identifier et à analyser les menaces et les vulnérabilités auxquelles le pays est exposé dans les domaines de BC/FT.

  • Objectifs du Rapport de l’ENR :

- Identification des menaces : Identifier les sources internes et externes de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, telles que les activités criminelles ou les réseaux terroristes.

- Évaluation des vulnérabilités : Examiner les faiblesses des institutions financières, des secteurs économiques ou des structures réglementaires qui pourraient faciliter ces activités illicites.

- Analyse du cadre législatif : Évaluer l'adéquation des lois et des règlements en place pour lutter contre le BC/FT et leur application pratique.

- Recommandations : Proposer des actions concrètes pour combler les lacunes identifiées et renforcer la résilience du système financier burundais.

  • Importance de la validation du Rapport :

La validation du Rapport de l’ENR est une étape cruciale, car elle permet de :

  1. S'assurer que le rapport reflète fidèlement la réalité des risques et des vulnérabilités spécifiques au Burundi.
  2. Confirmer l'exactitude des données et des analyses incluses dans le rapport.
  3. Aligner les recommandations avec les standards internationaux, en particulier ceux du GAFI (Groupe d'Action Financière), afin de rendre le Burundi conforme aux meilleures pratiques internationales.
  4. Lancer les bases pour une stratégie nationale de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (LBC/FT), tout en mobilisant les ressources nécessaires à sa mise en œuvre.

Une fois validé, ce rapport sert de référence pour la mise en œuvre des politiques publiques, la révision des lois, la formation des acteurs impliqués, ainsi que l’amélioration de la coopération régionale et internationale sur les questions de BC/FT. Il constitue également une pièce maîtresse dans les discussions entre le Burundi et ses partenaires internationaux, notamment en matière de transparence et de bonne gouvernance.

 

PARTICIPATION DU BURUNDI AUX REUNIONS DE L’ESAAMLG : ENGAGEMENT RENFORCE DANS LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME (LBC/FT)

Du 23 au 31 août 2024 à Diani, en République du Kenya, a eu lieu la 48ème Réunion du Groupe de Travail des Hauts Fonctionnaires, la 24ème Réunion du Conseil des Ministres de cette même organisation, ainsi que le 7ème Dialogue Public-Privé sur la LBC/FT.

Ces réunions ont vu la participation de plus de 400 délégués représentant les 21 pays membres de l’ESAAMLG, dont l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, le Burundi, l’Érythrée, l’Eswatini, l’Éthiopie, l’Île Maurice, le Kenya, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Rwanda, les Seychelles, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe. En plus des pays membres, ces réunions ont connu aussi la participation des pays et organisations internationales coopératifs, tels que le Portugal, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Secrétariat du COMESA, le GAFI, la GIZ, le FMI, l’Initiative FAST des Nations Unies et l’ONUDC. Cela était une bonne occasion pour des échanges fructueux entre experts régionaux, décideurs politiques et représentants des secteurs publics et privés, sur des enjeux majeurs liés à la LBC/FT.

Dans ces réunions, le Burundi était représenté par une forte délégation, composée des membres du secteur privé (banques et assurances), des représentants du secteur public, le gouverneur de la Banque de la République du Burundi et d’une équipe de la Cellule Nationale du Renseignement Financier (CNRF) conduite par son Secrétaire Permanent. Le Ministre des Finances, du Budget et de la Planification Économique du Burundi a également participé à la 24ème Réunion du Conseil des Ministres de l’ESAAMLG, marquant ainsi une première participation burundaise à ce niveau.

Au cours de  la 48ème Réunion des Hauts Fonctionnaires, les échanges et débats ont porté sur l’évaluation et la mise à jour des mesures de  LBC/FT, ainsi que sur la prévention du financement de la prolifération des armes de destruction massive. Le groupe de travail sur le Burundi a examiné le rapport transmis par le Burundi et l’état d’avancements des recommandations restantes issues de la Mission de Haut Niveau (MHN), et a exhorté le Burundi à y souscrire sans délai.

Le 7ème dialogue public-privé a été également une occasion d’établir une plateforme permettant à ces deux secteurs de discuter des défis actuels liés à la LBC/FT et à la prolifération. Axé sur la prévention et la détection du financement du terrorisme, ce dialogue a soulevé l’importance de  renforcer la collaboration entre les acteurs publics et privés et à doter à cette plateforme des stratégies communes pour améliorer l’application des mesures lies à la LBC/FT.

Enfin, il sied de souligner qu’en marge de ces réunions, la CNRF a signé des Memoranda d’Entente (MoU) avec ses homologues du Kenya et du Mozambique, renforçant ainsi la coopération bilatérale dans la LBC/FT. Cette dynamique de collaboration est essentielle pour relever les défis complexes liés à la LBC/FT, tant au niveau régional qu’international.