Renforcement des capacités de la chaîne pénale burundaise dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme

La Cellule Nationale de Renseignement Financier (CNRF), avec l’appui financier du Projet d’Emploi et de Transformation Économique (PRETE) financé par la Banque mondiale, a organisé une formation de formateurs et d’experts nationaux destinée aux acteurs clés de la chaîne pénale burundaise qui a eu lieu à Bujumbura, du 29 septembre au 10 octobre 2025.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts continus du Burundi pour renforcer l’efficacité de son dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). Elle intervient alors que le pays est en pleine évaluation mutuelle par le Groupe anti-blanchiment de l’Afrique orientale et australe (ESAAMLG).

Former pour mieux enquêter et juger les crimes financiers

L’objectif principal de cette formation était de doter les institutions concernées (la magistrature, la police judiciaire et la CNRF) de compétences renforcées pour détecter, enquêter, poursuivre et juger efficacement les infractions liées au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme, conformément aux dispositions de la nouvelle loi LBC/FT et aux normes internationales du GAFI.

Dix formateurs nationaux issus des principales institutions de la chaîne pénale ont ainsi été identifiés et accompagnés dans l’élaboration de modules de formation contextualisés. Ces modules couvrent les thématiques essentielles de la LBC/FT : la détection des infractions, les investigations financières et patrimoniales, la coopération internationale, la saisie et le recouvrement des avoirs, ainsi que le jugement des affaires de BC/FT.

Une approche pratique et participative

Animée conjointement par une experte internationale et les formateurs nationaux, la session s’est appuyée sur une approche participative et pragmatique, combinant exposés théoriques, études de cas, simulations d’enquêtes et procès fictifs. Les participants (magistrats, officiers de police judiciaire et analystes financiers) ont ainsi pu acquérir des compétences directement applicables dans l’exercice de leurs fonctions.

Renforcer la coopération interinstitutionnelle

Au-delà du renforcement individuel des capacités, cette formation vise à instaurer un langage commun et à consolider la coopération interinstitutionnelle, condition indispensable à une action coordonnée et efficace contre les crimes financiers au Burundi.

Cette initiative illustre la détermination du pays à protéger l’intégrité de son système financier, à améliorer son cadre institutionnel et à se conformer aux exigences internationales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Renforcement des capacités de la chaîne pénale burundaise dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme

Vous pourrez aussi aimer